Sanctuaire des délices

Assise sur un tabouret, Eneko observait ses confrères qui s'activaient autour d'elle. Elle les méprisait et ça se lisait sur son visage fin entouré de cheveux noirs et courts qui lui tombaient dans le cou le laissant dégagé. Lorsqu'un des elfes noirs s'approcha un peu trop d'elle, elle le repoussa violemment ce qui provoqua une brouhaha énorme. Elle passa près de l'elfe, le gratifia d'un regard dédaigneux et sortit de l'auberge.Le vent lui caressait le visage et faisait onduler le tissus de sa robe bleue nuit.
Elle sentait son sang bouillir dans ses veines, il fallait qu'elle se calme...

- Maudit soit-il! J'aurais dû le tuer...

Le brouhaha causé par la méprisante Eneko ne cessait d'amplifier, les mâles les plus faibles se rabattèrent sur les serveuses aussi sadique que la jeune Elfe noire tandis que les grands mâles à l'égo démesuré tentèrent une approche quand une femme à l'allure humaine sortit sa lame pour la placer sous la gorge d'un Elfe noir.

- Messieurs veuillez regagner votre table ou je devrais pour l'ordre en ce lieu vous trancher la tête... après vous avoir emmasculé bien sûre !

Eneko comprit vite que cette femme était une sorte de vigile de ce sanctuaire.

- Je me nomme Nolw et toi ?

L'auberge était redevenue calme, enfin était redevenue ce qu'elle était avant le passage de la jeune elfe. Elle voulait s'en aller mais elle se retourna et jaugea la dite Nolw avant de répondre, méfiante.

- Eneko.

Soit gentille... Non, pas gentille... Soit neutre. Oui neutre, c'est bien.

- Et bien... Nolw... Je ne t'avais jamais vu avant... Qui es-tu exactement?

Eneko se servit elle-même un verre, essayant toujours de faire de son mieux afin d'éviter tous contact avec les autres. Elle n'aimait pas ça, elle ne voulait pas entretenir une quelconque relation avec un elfe, un humain ou n'importe quel autre êtres plus ou moins vivants.

Devant l'air méfiant de la jeune Elfe noire Nolw rangea son épée et s'assied sur le tabouret le plus proche. Un certain malaise naissait entre les deux femmes.

- Je suis la gardienne de ce lieu, je suis né dans le Bastion mais mon père qui refusait de ne vivre qu'avec notre peuple Lycan voulut partir pour le coeur de l'Ombre.

Nolw se servit un verre l'avala puis en avala un deuxième avant de sourire à Eneko, les hommes avaient cessé de se soucier d'elles mais ce lieu n'était pas très propice au dialogue.

- Il m'est difficile d'avoir des amies dans cette ville, la plupart des inconnus me percoivent comme une humaine donc comme une esclave ou comme une louve autrement dit une bête... Et toi qui es-tu ?

Eneko ne dévoilait jamais trop de son identité. C'était la seule chose qu'il lui restait depuis le décès de ses parents. Malgré tout, Nolw n'avait pas l'air de lui vouloir du mal.

Kaam'ri "n'avait pas l'air" de me vouloir du mal non plus...

A cette pensée, un frisson parcouru toute la colonne vertébrale de la jeune elfe. Face au visage, sinon inquiet, mais curieux de Nolw, Eneko se voyait presque dans l'obligation de lui répondre malgré sa peur et sa méfiance...

- Je suis Eneko, fille d'Analyah et Evnël, élite de l'Ombre. Enfin... Ancienne élite... Chaque jour, je m'efforce de prendre leur succession... Entre autre...

Le regard de la jeune elfe partit loin à l'évocation de ce passé toujours aussi douloureux, le temps, contrairement à ce qu'on dit, n'efface pas la tristesse et la haine.

Nolw souriait de voir que la mysterieuse Elfe noire veuille bien lui adresser quelques mots, elle avala un autre verre et se leva pour reprendre sa mission de surveillance.

- Ravie de t'avoir rencontré très chère Eneko, si tu désires quelque chose je te la procurerais avec plaisir.

Il était dit qu'un ami Lycanthrope était plus fidèle encore qu'une mère, il fallait dire aussi que se peuple avait perdu tellement d'êtres qu'il était presque certain qu'un jour cette race finirait par disparaitre.
Trois chevaliers en armures hérissées de pointes et portant les armoiries royales entrèrent et prirent place près d'Eneko, ils ne semblaient pas se soucier d'elle.

Et bah voilà... C'était pas si difficile d'être un minimum aimable... Et puis cette Nolw est loin d'être comme Kaam'ri

Eneko posa les yeux sur les chevaliers. Elle ne les appréciait guère mais c'était réciproque. Elle était rarement appréciée du fait de son amabilité légendaire... Elle préférait largement la solitude, peu lui importait de savoir ce que les autres pensaient d'elle. De toutes façons, les chevaliers de la garde royale l'agaçaient au plus haut point. Ils étaient bien trop sûrs d'eux. A son goût, ils étaient loin d'arriver à la cheville de ses parents. Et puis leur façon de toujours ignorer ce qu'Eneko disait ou faisait pour améliorer les plans de surveillance ou d'attaque de la garde la mettait hors d'elle.

Il vaudrait mieux que je m'en aille avant que je ne m'agace contre eux... Oui mais en même temps, ils n'ont rien à faire là, si seulement ils ne passaient pas leur temps à boire au lieu de s'entrainer... Des moins que rien, ce sont des moins que rien...

Eneko se leva bruyamment et bouscula volontairement un des chevaliers avant de se dirriger vers la sortie.

À peine le chevalier fut il bousculé par Eneko qu'il l'empoigna violement afin de l'envoyer dans la direction opposée. Par chance la jeune chasseresse ne perdit pas l'équilibre, elle était bloqué près d'une table vide recouverte de verres vides et de bouteilles, devant elle et la sortie se dressait l'imposant chevalier : fouet en main.

- Je ne sais pas qui tu es mais une chose est sûre : bientôt personne ne te reconnaitra !

Les deux autres chevaliers regardaient amusés leur homologue avancant doucement vers la jeune Elfe noire.

Prise au piège de son propre jeu, la jeune elfe ne pouvait atteindre la sortie que si elle se débarrassait de l'obstacle qui se dressait entre elle et la porte, en l'occurence, l'obstacle ici était un chevalier bien mieux armé qu'elle.

Première solution: j'essaie de me battre. Aucune chance de gagner, c'est sûr. Deuxième solution: j'attends patiemment qu'il passe sa colère sur moi... Non ça ne me ressemble pas. Bon et bien je n'ai plus qu'une seule solution...

Eneko fit en sorte de mettre ses atouts féminins en valeur. Ses courbes avantageuses étaient soigneusement dessinées par sa robe courte dévoilant de fines et jolies jambes. Elle détestait au plus haut point user de ses charmes, mais la nature avait été généreuse avec elle, alors lorsqu'elle n'avait pas le choix, elle laissait le combat pour une leçon de charme... Elle s'avança d'un pas vers le chevalier. Elle prit une longue inspiration et avec un regard triste elle soupira:

- Il n'y a donc aucun autre moyen de résoudre ce désagréable malentendu...? La violence n'est pas la solution qui apporte le plus de... satisfaction... Alors que j'ai dans la tête une ou deux idées...

Devant les courbes de la jeune Elfe noire les deux chevaliers ouvrirent grand leur bouche et restèrent figés tout en écoutant la douce proposition de cette insolente à un chevalier qui en laissa tomber son fouet.

- En temps normal j'aurais pris plus de plaisir à te voir entre les mains de tout mon régiment mais en ce jour sombre je compte bien te faire voir que je peux faire l'effet d'un régiment.

Le chevalier s'avança dans l'unique but d'embrasser sa proie quand débarqua encore une fois de nulle part Nolw qui s'imissa entre les deux prédateurs. Elle tournait le dos au chevalier et faisait face à Eneko.

- Du calme du calme, prenez une chambre... lança en souriant Nolw.

La femme Lycan tendait à son amie une petite clé portant le numéro d'une chambre située à l'étage et lorsque Eneko prit cette clé elle lui fit un clin do'eil accompagné d'un rictus sadique.

- Messieurs je vous sert à boire ? demanda Nolw aux deux autres chevaliers.

Eneko referma la main sur la clé. Elle avait eu raison de parler avec Nolw, elle était digne de confiance. Elle offrit un sourire au chevalier, lui prit la main, s'approcha de son oreille et lui intima d'une voix chaude et sucrée de la suivre.

Il faudra laisser aucune trace derrière moi, je ne veux pas qu'elle ait d'ennuis...

Ils montèrent les escaliers en silence, Eneko sentait la hâte gagner le chevalier. Elle avait hâte aussi mais ses raisons étaient toutes autres... Ce n'était pas le plaisir charnel qu'elle était pressée de goûter, non, pour elle, le plaisir de tuer était l'unique qu'elle s'autorisait à avoir.
A peine eut-elle ouvert la porte que le chevalier la poussa contre le mur. Elle le laissa faire, il fallait qu'elle soit assez proche de lui malgré le dégout que cette proximité engendrait en elle...

Une fois Eneko contre le mur le chevalier s'empressade retirer sa lourde armure de pointes laissant ainsi la séduisante Elfe noire put constater que l'homme qui se tenait face à elle était d'une musculature imposante où les cicatrices accentuaient les reliefs déjà importants de son corps. Il approcha toujours plus près d'Eneko jusqu'au moment où il passa ses mains sur ses hanches et approcha comme pour l'embrasser.

Bien, avance... Il me fait confiance c'est déjà ça de gagner... Voyons voir... Quelles sont tes armes? Tu as abandonné ton fouet, de toutes façons ce n'était pas mon arme favorite.

Eneko détailla du regard l'armure que le chevalier avait laissé à terre puis l'homme qui était maintenant contre elle. Elle fit mine de l'enlacer, non pas sans réprimer un sentiment de dégoût, et balaya son corps musclé à la recherche d'une arme qui pourrait lui servir à se débarasser de lui au plus vite. Elle aurait pu faire durer les choses mais elle n'avait en aucun cas l'envie de se donner à qui que ce soit, et encore moins à lui, depuis Kaam'ri; c'est pourquoi elle voulait en finir rapidement.

L'armure de pointes qui était sur le sol avait entraîné dans sa chute la ceinture du chevalier qui portait dans son fourreau une épée de combat caractéritisque des commandements de bataillons. Cet élément ne manqua pas à l'attention de l'assassin Elfe noire qui de ses mains agiles analysait le corps couvert de haillons du chevalier. Une dague courte semblait être logée dans la corde qui maintenant une sorte de pantalon sale. Le chevalier baisait le cou parfumé d'Eneko écoeurée.

Lorsque la dague du chevalier passa sous la main de la jeune elfe noire, un sourire sadique naquit sur son visage... Elle avait trouvé comment tuer le chevalier. Un peu de sadisme ne lui ferait pas de mal.
Elle saisit délicatement la dague et la fit glisser sous sa robe, le long de sa cuisse où, il y a de ça quelques temps, elle avait confectionné avec une corde, de quoi maintenir une arme légère. Elle s'écarta du chevalier et lui sourit.

- Allez, il est temps de passer à la vitesse supérieure mon bel inconnu...

D'un signe de tête elle indiqua le lit vers lequel ils se dirigèrent tous deux. Elle l'alongea et saisit de quoi l'attacher.

- Ne t'inquiète pas, c'est juste pour augmenter le plaisir...

Une fois attaché, Eneko saisit alors la dague et lui mit sous la gorge. La haine qu'elle avait contenue jusqu'alors. Elle appuya un peu plus sur la peau claire du chevalier. Une goutte de sang perla sur la lame ce qui engendra un magnifique sourire de satisfaction.

- Je ne suis pas comme toutes ces elfes que toi ou tes pathétiques compagnons ont pu abuser, torturer, ou pire encore... Je vous maudits tous autant que vous êtes, vous êtes tous aussi inutiles les uns que les autres avec vos airs suffisants!

Le chevalier était si arrogant et imbu de lui même qu'il se mit à rire, croyant qu'il allait survivre et surtout pensant que son boureau n'aurait pas le cran de le tuer.

- Pauvre sotte ! GARDEs !

Il hurla à plein poumon avant de rire à nouveau. Le bruit des deux chevaliers montant les escaliers résonnaient dans tout le sanctuaire. Fallait-il fuir ou combattre ?

Eneko entendait les gardes monter les escaliers. Il lui restait tout au plus trois minutes, à plus ou moins trente secondes...

Mais qu'est ce qu'il fait? Il manquait plus qu'eux... Dommage, je jouerai moins que prévu...

Contre toute attente, l'elfe noire offrit encore une fois son sourire délicieux au chevalier. Elle se mit à califourchon sur lui et lui susurra:

- Quel gachis! Et moi qui me demandais si j'allais ou non te laisser la vie... Au moins, tu auras été utile, pour une fois, tu m'auras aidé à faire un choix.

L'elfe noire saisit l'épée qui était au sol, et d'un geste précis, elle l'enfonça dans ce qui faisait du chevalier un véritable homme, son rire cessa soudainement. Elle reprit l'épée, gratifia l'elfe d'un dernier sourire sadique et planta l'arme en plein coeur de sa victime. Eneko recueillit ainsi le dernier souffle du chevalier, la haine faisait partie intégrale d'elle, bien qu'elle se soit débarrassée de lui...

À peine eut elle fini son exécution que les deux chevaliers défoncèrent la porte, ils furent figé de frayeur en voyant leur supérieur mourrant dont les attribus tranchés saignaient encore. Le premier chevalier chargea hache levée, le second lui regardait son compagnon et le vit tomber raide mort. Le visage du chevalier était deveniu froid comme si une magie puissante lui avait gelée les entrailles le tuant dans d'horribles et rapides souffrances. Le second chevalier trop effrayé ne put esquiver le coup violent du Lycan se tenant juste derrière lui. Trois morts jonchaient le sol. L'imposante masse du Lycan s'affina pour redevenir celle amicale de Nolw.

- Fouille moi ses cadavres que je les enlève de là ! Il ne reste pas longtemps avant que d'autres n'arrivent.

Eneko regardait Nolw, tentant de déceler la moindre colère contre elle face au désordre qu'elle venait de mettre ici. Mais son visage ne trahissait rien, aucune émotion. De son côté, la jeune elfe sentait son sentiment de culpabilité s'accroître. Elle s'était toujours sentie coupable pour la mort de ses parents. Mais maintenant que Nolw lui avait pour ainsi dire sauvé la vie, elle se sentait coupable et redevable. Coupable de l'avoir mis dans le pétrain alors qu'elles se connaissaient à peine; et redevable car elle avait tué deux chevaliers à sa place.

- Je... Hmm... Je n'ai pas l'habitude qu'on m'aide, alors je... Enfin... Bon: Nolw, si tu as besoin de quoi que ce soit, je serai là pour toi.

Eneko était gênée. S'excuser, expliquer ce qu'elle ressent, ressentir la moindre compation ou même amitié pour quelqu'un n'était vraiment pas inscrit dans son code génétique. Elle s'empressa de se tourner vers les corps. Elle commença par fouiller les deux chevaliers tués par Nolw puis se dirrigea vers celui dont elle s'était chargée.

Devant la mine gênée d'Eneko Nolw ne put s'empêcher de sourire timidement quand soudain un Elfe noir pressé montait les marches de l'escalier. Nolw s'empressa d'aller l'intercepter et une fois de retour elle rassura la douce tueuse impulsive.

- J'ai dis au tavernier que les chevaliers étaient en train de s'amuser à plusieurs... C'est courant ici hélas.

Eneko avait reuni un joli petit butin, sur les deux premiers chevaliers elle au total que 22 pièces d'or, une épée longue, une hache et quelques babioles sans valeurs alors que sur le dernier chevalier elle trouva pas moins de 47 pièces d'or, un parchemin encore scellé, une belle épée de commandant et une dague courte très bien aiguisée.

- Allez file, j'aime nettoyer les cadavres des Elfes noirs... euh... enfin des mâles les femmes sont plus raffinées. Tu ne me dois rien car je t'ai donné la clé et donc je suis la responsable.

L'elfe noire ramassa son butin et avança jusqu'à l'entrée de la chambre. Sur le pas de la porte, elle se retourna. Nolw était là au milieu des cadavres qu'elle laissait derrière elle. Elle sourit à cette nouvelle amie. Eneko se retourna, fit un pas en avant, s'arrêta de nouveau, prit une grande inspiration et chuchotta un "merci" avant de descendre les escaliers à toute vitesse.
En bas, la taverne était toujours aussi bruillante. Elle traversa la foule et sortit sans se retourner.

Quelques minutes après son arrivée dans la capitale, Naganor rentra dans l'auberge. L'ambiance y était agitée, et le bruit y était assez désagréable pour l'Elfe Noir. Après une rapide observation de la salle principale afin de trouver une place libre et de préférence dans un coin plus calme pour ne pas se faire remarquer, il alla s'asseoir à une table vers le fond de la salle, un peu plus à l'écart des autres, là où la lumière était moins forte que dans le reste de la pièce. La fatigue commençait à se faire ressentir et Naganor se replongea dans ses pensées...

Jusqu'à maintenant, j'ai eu de la chance... Peut-être qu'après tout, comme l'espérait l'Ork, le Dragon n'a finalement pas conscience de mon existence ? Mais comment en être sûr ? Ça je ne le sais pas... Maintenant que je suis un peu plus en sécurité, il serait bien que j'en profite pour me reposer un peu, car demain matin je devrai partir à l'aube si je veux arriver le plus rapidement possible au palais.

Après c'est quelques préoccupations, Naganor, d'un tempérament toujours aussi curieux, observait partout autour de lui, en essayant d'écouter les différentes conversations.

Le Sanctuaire des délices était un lieu propice à la discretion du fait de la faible luminosité, de ce fait il devenait difficil à Naganor de véritablement distinguer les silhouettes dont la plupart semblaient être féminies et peu vêtues.
C'est alors et conte toute attente qu'il reconnu la voix de l'Archimage géomancien qui lui avait sauvé la vie non loin de la cité noire. Ce dernier était assis à une table et ne se souciait que de la ravissante serveuse qui se trémoussait sur ses hanches.
Toutes les paroles étaient noyées dans le brouhaha constant de ce lieu de depravation extrême.

Après ces quelques minutes d'observation, Naganor souhaitait aller se coucher le plus tôt possible. Il appela donc une serveuse afin de se faire servir quelque chose à manger. L'ambiance qui régnait dans cette auberge n'était pas très appréciée par l'Elfe Noir, et le bruit l’incommodait quelque peu.
En attendant que celle-ci arrive, il repensait à l'Archimage.

Peut-être devrais-je aller lui demander de m'aider ?... Car du fait de son rang, il pourrait certainement m'aider à atteindre plus facilement le palais de la reine Annabelia... En plus de cela, il est Géomancien. Alors peut-être pourrait-il aussi m'apprendre à manipuler un peu plus cette magie ?...

Quelques instants plus tard, Naganor toujours pensif, se leva, et se dirigea vers ce mage afin d'entamer la conversation :

- Excusez-moi de vous déranger... Je suis Naganor. Vous m'avez sauvé tout à l'heure non loin de Nalgask, alors que je me faisais assaillir par trois vagabonds... Puis-je me permettre de vous inviter à ma table afin de m'entretenir avec vous un moment ?