Vengeance chaotique !

Tout ceci s'était passé très vite. Naganor n'eut même pas eu le temps de dire mot, qu'il fut déjà arrivé sur le territoire des Hommes, à Uden. Mais ça, il ne s'en rendit compte que lorsqu'il reprit enfin ses esprits après un court instant.

Naganor se trouvait sous un bosquet d'arbres denses, la pluie tombait sur lui comme des cascades d'eau froide et la foudre frappait le sol comme pour l'avertir du blasphème qu'il était.
Les cieux sombres guidaient sa marche vers Uden, la ville fortifiée se trouvait devant lui et de aucun garde ne semblait surveiller l'imposant rempart. A croire que le Chaos l'aiderait dans sa tâche...

Hormis le son de la pluie qui frappait le sol et le feuillage des arbres, parfois interrompu par de puissantes déflagrations kérauniques, le silence régnait autour de la ville d'Uden. Une ambiance qu'appréciait Naganor, même si la froide pluie qui tombait n'était pas forcement très agréable.
Après quelques minutes de marche sous la pluie et accompagné par le son du tonnerre, le jeune Mage Chaotique, dont sa véritable nature était cachée aux yeux de tous, arriva au niveau de l'impressionnante rempart. Après un rapide coup d'œil, il ne vit aucun signe de vie. Aucun Homme ne semblait garder la cité...

Serait-ce aussi simple de pénétrer la ville ?

Même si cela pouvait lui paraître suspect, Naganor ne pouvait que se réjouir de cette facilité. Il resta tout de même sur ses gardes, car bien que personne ne pouvait voir ce qu'il cachait sous cette apparence, il n'était pas le bienvenue ici.

Le mur d'enceinte d'Uden avait été spécialement conçu pour stopper la charge d'un millier d'ennemies, aucune faille, aucune prise pour escalader. Seule une lourde porte perçait le rempart, ce n'est qu'en arrivant devant elle que Naganor compris alors que pénétrer la cité serait un peu plus dur que prévu.
Bien que le mur ne soit pas arpenté par des patrouilles de gardes, la porte elle bénéficiait d'assez de soldats pour empêcher toute intrusion.
Le moyen le plus rapide serait de se couvrir la tête et de prier pour qu'avec cette pluie et le bruit incessant de la foudre les gardes laissent entrer Naganor sans trop le questionner ni même demander à voir son visage traître. Cependant toutes les plus grandes villes possèdent des égouts et ces fameux égouts se jettent généralement dans des fosses ou des ruisseaux à l’extérieur de la ville, mais encore une fois les stratèges d'Uden ont dû prévoir de quoi empêcher toute intrusion. Puis qui sait, Dannel est-il plus omniprésent que Naganor pouvait le penser...

Arrivant à quelques dizaines de mètres de la grande porte, Naganor s'arrêta net lorsqu'il vit que plusieurs Hommes la gardait.

Entrer dans la ville ne sera peut-être pas aussi facile que je le pensais il y a quelques minutes...
Je dois prendre le moins de risque possible avant de pénétrer dans la ville. Après un léger soupir, Naganor reprit : Il va donc falloir que je trouve un autre moyen d'y entrer sans être gêné ou repéré par quelqu'un... Une fois à l'intérieur, cela devrait aller mieux pour moi ! Moins pour les Hommes... Un petit sourire sadique se dessina sur son visage.

Sous la pluie qui n'en finissait pas de tomber, le jeune Mage longea le rempart à la recherche d'un quelconque moyen pour rentrer à Uden. S'il ne trouvait rien, il devrait se résigner à passer par la porte principale, en espérant que cela ne lui cause aucun problème avant qu'il n'ait pu commencer à semer la discorde en ville.

Les habits du mage étaient imbibés d'une eau froide, le vent lui figeait le sang mais au fond de lui une force ardente rendait sa motivation
indéfectible. Longeant l'imposant rempart il aperçut un garde seul d'apparence apeuré et qui ce dirigeait vers Naganor et la porte.

- Vous ? Que faites-vous à rôder autour de la muraille ?

Le garde transpirait la peur à plein nez et sa frêle épée témoignait de sa jeunesse, peut-être avait-il perdu son unité durant une patrouille aux alentours de la ville.

Complètement apeuré du fait de sa faible expérience, mais surtout du fait de se retrouver seul face à un inconnu, le jeune garde avait seulement surpris Naganor dans sa progression, qui ne fut pas plus inquiet que ça.
C'est alors que le jeune Mage lui répondit, d'une manière plutôt sadique en voyant qu'il ne risquait pas grand chose :

- Je cherche tout simplement à pénétrer la ville le plus discrètement possible. Peut-être pourrais tu m'aider à y parvenir ?

Naganor savait très bien que le jeune garde n'allait en aucun cas l'aider à rentrer dans la citadelle, mais plutôt tenter de l'attaquer où bien de prévenir d'autre garde. Etant pressé, l'Elfe Noir n'attendit pas que l'Homme réagisse, et profita de l'orage qui grondait en permanence autour de lui pour utiliser sa foudre démoniaque.
Il regarda très rapidement que personne ne les observait, et en à peine une seconde, un puissant éclair jaillit et alla frapper le jeune garde dans un coup de tonnerre fracassant.

Parant de sa main la lourde pluie qui rendait sa vision difficile, le soldat, main au fourreau, tentait de comprendre ce qu'insinuait ce qui pour lui était un véritable inconnu.
C'est au moment où Naganor se tourna pour observer les alentours qu'il compris que la personne qui se dressait devant lui n'avait rien d'un Homme. Un Elfe pensa-t-il... mais hélas trop tard. Le mage du Chaos usa de sa plus sombre magie pour foudroyer le soldat qui, propulser contre le mur d'enceinte, tomba dans l'inconscience le ventre percé. Le jeune soldat portait à première vue une simple épée de l'Alliance ainsi qu'une cape munit d'un capuchon typique de cette région de Kazarak.

Alors que Naganor allait s’apprêter à continuer son chemin, son regard fut vite attiré vers la cape du jeune soldat.

Finalement, je suis bien content d'être tombé sur quelqu'un de peu expérimenté. Cela va me faciliter grandement les choses désormais.

Naganor se vêtit alors de la cape, en prenant bien soin de mettre le capuchon, et s'équipa aussi de l'épée.

Cela devrait rendre beaucoup plus simple le passage par la grande porte.

Le jeune mage fit alors demi-tour et se dirigea de nouveau vers la grande porte. L'eau continuait de déferler des cieux, tandis que les coups de tonnerre restaient fracassant. L'excitation montait en Naganor, et cette ambiance orageuse lui conférait un certain élan de motivation. Il allait bientôt pouvoir commencer à s'amuser un peu plus...

Au moment même où Naganor enfila la cape du soldat inconscient la foudre frappa la muraille juste au dessus de la porte. La pluie intarissable semblait s'apaiser un peu comme si l'orage sentait que le mage approchait de son but.

- Aaaaah Léop où étais-tu encore passé !

Un garde qui s'était avancé aperçut Naganor et le confondit avec le jeune soldat perdu. Sans attendre une quelconque réponse le garde lui ordonna de rejoindre son unité au bastion sans quoi il sera châtié sévèrement. "La défense humaine ne peut avoir de faille" ajouta-t-il.

Lors des dernières paroles que prononça le garde, un petit sourire sadique se dessina sur le visage de Naganor, caché par le capuchon de le cape.

Ne vous inquiétez pas pour ça...

Cela ne pouvait pas mieux se passer. Naganor, ou devrais-je dire Léop aux yeux des Humains, n'avait même pas à se justifier et passa la grande porte sans encombre.
Il pensa tout de même à une chose :

Il faut que personne ne tombe sur le cadavre du "vrai" Léop avant que je n'ai pu commencé à semé la discorde en cette ville...

Le jeune Mage allait très bientôt pouvoir commencer à s'amuser un peu plus, il n'attendait que ça depuis son arrivée sur le territoire des Hommes. L'adrénaline montait en lui, et la haine qu'il éprouvait ne faisait que le motiver davantage.
Dorénavant en ville, il marcha en direction du Bastion sous une pluie qui tombait de moins en moins fortement, et observa avec attention ce qui se trouvait autour de lui.

Uden était déserte, l'eau céleste engorgeait les rues, les égouts débordaient et la majorité des volets étaient clos. Naganor camouflé pouvait apercevoir sur les placettes de la ville des unités de gardes qui patrouillaient. Les poutres apparentes donnaient à l'obscurité des avenues un aspect disciplinaire.
Surplombant la cité se trouvait le bastion d'Uden : vaste citadelle qu'on dit imprenable. Il est déjà arrivé que certains intrus s'y aventurent mais hélas en ce lieu résident les plus fervents défenseurs de l'Alliance : chevaliers, mages, assassins et bien pire encore...
Soudain des bruits de pas alertèrent l'attention du mage, une unité approchait de lui depuis la porte. Discret il ne s'était pas fait remarquer mais d'ici peu l'unité serait à portée de vue. Autour de lui une unique ruelle et des habitations sur plusieurs étages.

Marchant calmement dans une des rues principales d'Uden, où l'eau ruisselait abondamment après les fortes pluies orageuses, Naganor entendit le bruit de nombreux pas se rapprocher de lui, tandis que de forts coups de tonnerre résonnaient encore dans les cieux. C'est alors qu'il vit qu'il s'agissait de gardes qui se dirigeaient dans sa direction.
Il devait trouver un endroit où se réfugier rapidement, afin de ne pas se faire remarquer. Car, bien que ça tenue le cache de sa véritable identité, celle-ci n'est pas forcement un véritable atout, les jeunes gardes devant obéir aux ordres de leurs supérieurs.
Il regarda partout autour de lui et trouva une ruelle. Il s'y dirigea donc, et essaya d'avancer vers le milieu de celle-ci, où la lumière y était peu importante et où il aurait certainement le plus de chance de ne pas se faire repérer.

La ruelle était plutôt étroite et lorsque les gardes passèrent devant, aucun ne prit la peine d'y jeter un coup d’œil. Le seul curieux fut un petit chat sortant d'un tas d'immondices, il s'arrêta un instant et contempla avec méfiance la sombre silhouette du mage, immobile. L'animal qui reniflait l'air se mit à marcher très lentement, jamais il ne tourna le dos à Naganor jusqu'à être hors de la ruelle.
Un violent éclair déchira le ciel tandis qu'un violent frisson s'empara de lui.

Trouve toi un lieu où te réfugier car bien au delà du massacre c'est dans le repos que naîtra en toi la sérénité nécessaire à ta vengeance.

Surprit un court instant par cette voix qui raisonna dans sa tête, Naganor avança vers le bout de la ruelle et attendit que les gardes soient assez loin pour en sortir. La pluie tombait calmement désormais, et n'était plus composée que de grosses gouttes assez espacées. Mais bizarrement, les éclairs continuèrent de déchirer les cieux avec des coups de tonnerre aussi puissants que les heures précédentes.
Désormais assez éloigné des gardes et alors que les rues restèrent vides, exceptées d'eau de pluie, Naganor reprit son chemin cherchant un endroit où se réfugier comme il lui avait été dit. Il commença donc à chercher un endroit calme mais confortable, où il ne se ferait pas remarqué ou gêné par qui que se soit, le temps de se reposer. Mais peut-être que, encore une fois, il lui faudra tuer pour arriver à ses fins, le son du tonnerre étant son allié le plus fidèle...

L'orage continuait de faiblir et Naganor n'avait toujours pas d'abri. Il errait dans les rues encore déserte et par chance il ne tomba que sur quelques humains plus préoccupés de la pluie que de l'inconnu qui marchait seul dans les rues. La rue qu'avait emprunté Naganor était sinueuse et tout juste assez large pour une charrette, le sol pavé semblait de la même couleur que les immeubles de ville qui cloisonnaient sur plusieurs étages la rue.
Au détour de l'intersection entre deux rues il aperçut au loin une petite ruelle qui donnait en fond sur un petit jardinet planté d'arbres feuillus (Quercus campestris), depuis la vue lointaine se devinait une petite demeure bourgeoise haute d'un unique étage mais aux murs entretenus : signe d'une certaine aisance pécuniaire.

N'ayant encore trouvé aucun endroit ou se réfugier, le regard curieux de Naganor fut attiré vers une maison bourgeoise quelque peu lointaine, mais un peu plus isolée que les autres. Peut-être avait-il enfin trouvé un endroit favorable pour se reposer.
Il emprunta une petite ruelle afin d'y accéder. Il marchait la tête baissée pour que personne ne puisse voir son visage s'il venait à croiser quelqu'un.
Quelques minutes plus tard, il arriva au niveau d'un petit jardin très soigné, dont le sol était gorgé d'eau après les pluies orageuses de ces dernières heures. La maison se trouvait quelques mètres plus loin, face à lui, il n'avait plus qu'à l'inspecter rapidement afin de s'assurer que personne n'était présent à l'intérieur. Mais, une demeure aussi bien entretenue est très certainement habitée, et vu les caprices des cieux, il y a de fortes chances pour qu'il y ait une présence humaine.

Tous les volets de la coquette demeure étaient clos, cependant de la cheminée de briques rouges s'échappaient une légère fumée blanche. Naganor alors à l'entrée du joli petit jardinet ne vit aucun regard le surveiller et en profita pour repérer que sur le côté de la demeure se trouvait un étroit balcon.
Il remarqua de plus que d'autres petits jardins semblaient être accolés à la demeure mais les arbres barraient tous les regards tandis que la pluie elle décourageait encore les faibles humains de sortir.

Comme après chaque pluie orageuse, les arbres s’égouttaient à grosses gouttes, et le bruit de celles-ci tombant sur les feuilles du dessous et sur le sol était agréable, contrastant fortement avec le déchaînement de l'orage quelques minutes auparavant. La pluie tombait faiblement maintenant, même si des éclairs continuèrent de déchirer le ciel de temps à autre. L'ambiance était redevenu un peu plus calme sur Uden, mais cela allait-il vraiment durer ?...

Naganor était désormais presque sûr que des Humains se trouvaient à l'intérieur, mais comment pourrait-il savoir qui, et combien ils étaient ?
Peu à peu, le jeune Mage commença à perdre patience. Et c'est alors que, plutôt que de continuer à chercher un moyen d'entrer en observant la demeure, il avança vers la porte et essaya de pénétrer dans la maison tout en étant le plus discret possible.

Sous la main du mage la poignée de porte émit un léger cliquetis puis dans un bruit mécanique la porte s'ouvrit sur une entrée très bourgeoise : tapisserie au mur, guéridon décoré d'un somptueux vase fleurit, fauteuil en bois noble et tellement de choses qui faisaient de cette pièce une véritable démonstration de richesse pour les convives qui y entraient. Convives ou intrus, car en ce moment précis ce n'était pas un invité mais Naganor, mage adorateur du tout puissant Chaos venu faire en ce lieu son antre afin d'accomplir son noir dessein.

- As-tu bien fermé la fenêtre ? dit une voix de femme d'un certain âge.

La vieille dame semblait se trouver dans un petit salon dont la porte blanche fermée était sur le mur opposé de la petite pièce d'accueil.

- J'aurais plutôt dis que la porte s'est ouverte... une deuxième voix masculine proche de la première précéda des bruits de pas allant en direction de la pièce où se trouvait Naganor. Une tiers porte sur la droite semblait mener sur la cage d'escalier.

Arrivé dans l'entrée, Naganor observa rapidement la pièce où il se trouvait, lorsqu'il entendit la voix d'une femme, apparemment âgée, de l'autre côté de la porte située face de lui. En faisant le moins de bruit possible, il referma donc la porte d'entrée derrière lui, tandis que dans le même temps, il perçu une voix masculine répondre à la vieille femme.

S'il s'agit d'un couple de personnes âgées, je ne devrais pas avoir trop de mal... à m'en débarrasser.

Alerté par des bruits de pas, le jeune Mage chercha un endroit où se cacher et se dirigea donc vers l'autre accès qu'il avait aperçu juste avant. Cet autre accès menait à la cage d'escalier. Naganor y pénétra et laissa la porte très légèrement entrouverte afin de pouvoir observer la personne qui allait sortir de l'autre pièce, et agir s'il le fallait.

Naganor était digne de l'agilité naturelle de sa race, d'un pas furtif il s'était glissé dans la sombre cage d'escalier et guettait depuis l'ouverture de la porte l'arrivée de l'homme de la maison.
Et ce dernier ne se fit pas attendre ; d'un geste rapide il ouvrit la porte avec dans l'autre main un tisonnier en fonte. L'homme était âgé mais sa carrure devait sûrement en décourager plus d'un. Sans pour autant être une montagne de muscle il avait d’impressionnantes épaules.

- Il y a quelqu'un ? lança-t-il dans la pénombre sinistre de la petite pièce.

Il s'approcha de la porte et vérifia qu'elle était bien fermée et non simplement repoussée. D'un tour de clé il fit se refermer le verrou et se dirigea vers la cage d'escalier quand la vieille femme la rappela en se moquant gentiment de sa paranoïa actuelle. Soudain quelque chose le fit ralentir, il regardait quelques feuilles mortes sur le sol avant de jeter un dernier coup d’œil dans la pièce. Le mage noir caché dans la cage d'escalier avait deux choix : agir maintenant et espérer surprendre l'homme au dernier moment où attendre que celui-ci quitte la pièce pour mieux réfléchir à comment "s'approprier" cette demeure... dans les deux cas Uden connaîtra à un moment ou à un autre la colère génocidaire du Chaos.

Tout en observant les moindres faits et gestes du vieil homme robuste depuis la cage d'escalier, Naganor cherchait le moment le plus propice pour agir, afin de prendre l'homme par surprise, et se débarrasser du couple assez rapidement pour enfin, être plus tranquille.

Lorsqu'il se retournera pour se diriger vers l'autre pièce, je n'aurai plus qu'à sortir rapidement sans attirer son attention, et en finir avec lui...

Il attendit donc que le vieil homme arrive sur le pas de la porte du salon, pour sortir de la cage d'escalier rapidement, et user une nouvelle fois de sa magie noire en foudroyant le vieillard d'un éclair vif mais puissant qui ne lui laissera que très peu de chance de s'en sortir. Fort heureusement, le tonnerre grondait encore à l'extérieur, et cet éclair, comme le prochain, ne devraient pas attirer l'attention des gardes ou des habitants.
Après s'être occupé du premier occupant de la maison, Naganor, tout juste sorti de la cage d'escalier, se dirigea lentement vers le petit salon afin d'installer une certaine atmosphère de terreur chez la vieille dame qui venait de voir son mari s'abattre sur le sol. Mais lorsqu'il l'aperçu dans la pièce, il ne fit pas durer son plaisir, et il la foudroya à son tour pour en finir au plus vite, sans risquer de se faire remarquer si la vieille dame venait à crier.

Plus Naganor utilisait ses pouvoirs démoniaques, plus il se sentait fort, et plus il était motivé à semer le chaos dans cette ville... d'Humains.

Illuminant la petite pièce, l'éclair infernal du mage sortit de la pénombre des escaliers pour foudroyer de toute sa puissance le vieil homme qui dans un râle de souffrance s'effondra sur le sol. Sa chemise brûlée dans le dos laissait se dégager une odeur de chair cuite vraiment pestilentiel qui poussa la vieille dame à se retourner.
C'est alors qu'en voyant la vue de son mari à terre elle poussa, de sa voix fatiguée, un hurlement de terreur suivit de sanglots et de brefs morceaux de phrases. Elle tenta d'implorer un court instant la pitié du mage mais la foudre frappa de nouveau et la plongea dans un sommeil éternel.

- Sale pourriture ! dit le vieil homme qui se tenait debout derrière le mage.

D'un coup puissant de tisonnier dans les côtes, l'humain envoya Naganor à terre.

Naganor savait qu'il aurait dû s'assurer que l'homme soit bien mort avant de s'en prendre à la vieille dame, mais voulant en finir rapidement, il omit cette chose...
Assis sur le sol après le coup que lui porta le vieil homme affaibli, le jeune Mage se dirigea rapidement vers la porte opposée afin de prendre assez de recul pour user une dernière fois de sa magie dans cette demeure, et envoyer un éclair qui, cette fois, devrait être fatal pour l'homme qui se tenait debout devant lui.
Après cela, il aura enfin trouvé l'endroit où se reposer quelques temps, et réfléchir à comment il pourrait semer la discorde dans cette ville, sans faire d'erreurs qui pourraient lui être fatales.