Sanctuaire de Kalen'oï

Istalri entra dans le sanctuaire à pas feutrés. Elle n'appréciait pas particulèrement les lieux vides, elle préférait les foules pouvant ainsi se fondre dans la masse et passer inaperçue. Dans un lieu tel qu'un sanctuaire il lui était plus difficile d'effectuer cela surtout en présence des sages de son peuple.
Discrètement, elle observa alentour cherchant l'homme qu'elle avait croisé peu de temps auparavant.

Dans sa démarche solennelle Istalri rencontra quelques sages et médiums qui la saluèrent poliment. Nulle trace de l'Humain jusqu'au moment où des bruits de pas pressés résonnèrent à l'entrée du sanctuaire : l'individu était arrivé un peu plus tard que la tueuse. Il était extrêmement risqué de le tuer en plein couloir surtout avec tous ses sages qui habitaient ici. Encore une fois la jeune Kalénienne devait faire peruve d'astuce.

Pour éviter toute suspicion de la part des sages, Istalri décida d'aborder l'homme, même si tout contact avec une personne lui était désagréable, pour ainsi l'ammener dans un lieu plus approprié.

- Puis-je vous aider ?

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas aborder ainsi un inconnu et il lui était difficile de ne pas céder directement à ses pulsions et de devoir attendre.

L'Humain était habillé assez simplement : pantalond e toile, chemise en aillon et cape avec capuchon. Sa dague relativement belle ne collait pas avec sa tenue de vagabond.

- Je dois me rendre absolument en Galaësia mais je doute que vous pouvez m'aider n'est-ce pas ?

Il semblait aussi aimable qu'un porc mais sa posture face à la ravissante femme prouvait un certain respect pour le sexe opposé.

Istalri y apperçut une belle occasion de l'ammener là où elle pourrait le tuer aisément.

- Pourquoi ne pourrais-je vous aider ? Je désire voyager également, l'union fait la force n'est ce pas ?

Ces mots étaient l'opposé total de la personnalité d'Istalri, mais elle était prête à tout pour tuer, pour ressentir à nouveau ce sentiment que l'on possède lorsqu'on arrache une vie.

L'homme toisa Istalri, il se demandait comment cette femme pouvait le conduire là où il voulait aller.

- Ecoutez, je ne sais pas à quoi vous jouez mais j'ai besoin d'être auprès des miens dès l'aube de demain et le seul moyen c'est de prendre un navire !

Un sage attiré par le haussement de la voix de l'Humain déboula de nulle part, il s'assied sur un banc et ferma les yeux. Il semblait totalement détaché du monde et très vite le couloir retourna à son silence habituel.

Istalri ne se sentait nullement à l'aise avec ce sage près d'elle. Elle décida donc de faire au plus vite pour entraîner cet homme hors du sanctuaire.

- Je ne joue à rien. Je recherche seulement une personne avec qui voyager et vous tombez au bon moment. Allons donc chercher un navire, qu'en dites vous ?

Sur cette dernière phrase, elle essaya d'insuffler un maximum de charme pour persuader cet homme.

Un silence étrange s'installait à nouveau, le sage restait toujours impassible même si son visage tantôt amicale devint brutalement plus inquiète et l'Humain lui était comme figé : aucune réaction. Quelque chose d'étrange se déroulait et Istalri en eu l'intuition en entendant le pas cadencé de quelques soldatds qui devaient approcher.

La peur monta rapidement en elle. Son instinct lui criait de s'enfuir.
Elle posa son regard tout autour d'elle cherchant une échapatoire à sa situation évitant le sage ; elle n'avait jamais aimé les sages et leur capacité à ressentir les choses.
Elle se préparait à s'engouffrer dans n'importe quelle issus. En aucun cas elle ne voulait avoir un face à face avec des soldats.

Le Sanctaire était un véritable labyrinthe pour quelqu'un n'y étant jamais entré. Elle tournait dans les couloirs en essaynt de s'éloigner le plus vite possible des soldats qui avancaient dans toutes les directions quand soudain en passant devant une porte elle remarqua un homme encapuchonné qui ressemblait à celui de la statue de Balrok mais lorsque elle tourna la tête l'homme n'était plus là mais la porte était ouverte.

Commençant à perdre espoir sur sa fuite, Istalri entra dans cette salle avec un grande méfiance. En effet, elle craignait un piège à cause de l'allure mystérieuse de l'homme.
Ainsi, aussi doucement que lui permettait sa situation d'urgence, elle passa le seuil de la porte et observa globalement la pièce à la recherche de cet individu encapuchonné.

La pièce en elle même était ridiculement petite, les murs étaient tous recouvert de bibliothèques, sur un pupitre gisait un grimoire ouvert. Aucune fenêtre ni aucune autre porte ne se présentaient à la fugitive qui en cherchant ne trouva nulle trace du mysterieux homme.

- Vous par là ! Les autres suivez moi !

Hurla un des soldats qui entamait avec ses hommes la fouille de toutes les pièces du couloir même où se trouvait Istalri.

Istalri se maudit d'avoir pris la décision d'entrer dans cette pièce. Habituellement, son instinct était bien meilleure !
Elle essaya de réflechir rapidement et efficacement. Elle ne pensait pas être capable de sortir de cette salle et de réussir à semer les gardes. Aussi, prit-elle la décision de trouver un endroit où se cacher et d'où elle pouvait en sortir facilement pour se diriger vers la sortie.
Encore une fois, elle détailla cette petite pièce du regard.

Les premiers regards d'Istalri cherchaient sans relâche une bonne cachette, mais hélas rien de permettait de se dissimuler fiablement. Quelques fauteuils pouvaient permettre une attaque surprise, les étagères de livres n'offraient rien si ce n'est projectiles et enfin le dit pupitre avec le livre ouvert était trop mince pour se cacher derrière.
C'est alors que la Kalénienne remarqua que le livre était ouvert à l'emplacement d'une cordelette qui marquait la page, quelqu'un devait être en train de lire ce livre il y a peu de temps. Etait-ce l'homme mysterieux qui indiquait à Istalri une sortie ou bien était-il un sage qui la conduisait dans un vil piège ?

- Fouillez moi toutes ces salles, elle ne doit plus échapper à nos lois ! hurlait un garde qui venait d'entrer de force dans la pièce voisine.

Se disant qu'il valait mieux tenter le tout pour le tout et n'ayant pas grands espoirs en sa capacité à combattre et gagner face à autant de soldats, Istalri s'approcha du livre ouvert et commença à le lire

Le moment était fatidique pour la Kalénienne, si elle tombait aux mains de ces soldats elle serait renvoyée en Kalen'oï où elle purgerait une eternelle peine d'emprisonnement, de torture et de châtiments. C'est dans un élan de desespoir qu'Istalri se pencha sur les lignes de ce grimoire étrange.
Au moment même où l'un des soldats enfonça la porte de la petite bibliothèque une titanesque explosion souffla la porte et réduisant l'homme en cendre. Quelques instants plus tard les autres guerriers entrèrent et contemplèrent avec effroi que toute la pièce avait été détruite : de puissantes flamme-éclairs avaient tout ravagé. De la jeune Kalénienne il n'en restait aucune trace.
Alors que tout semblait finit pour les soldats, d'autres événements se déroulaient simultanément dans les plaines centrales.